Le Rêve de Ryôsuke

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Le Rêve de Ryôsuke Details

Après Les Délices de Tokyo, porté à l'écran par Naomi Kawase, Durian Sukegawa signe un second roman tout aussi poétique, lumineux et original. Le jeune Ryôsuke manque de confiance en lui, un mal-être qui puise son origine dans la mort prématurée de son père. Après une tentative de suicide, il part sur ses traces et s'installe sur l'île où celui-ci a passé ses dernières années. Une île réputée pour ses chèvres sauvages où il va tenter de réaliser le rêve paternel : confectionner du fromage. Mais son projet se heurte aux tabous locaux et suscite la colère des habitants de l'île...Jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour réaliser nos désirs ? à travers les épreuves de Ryôsuke, Durian Sukegawa évoque la difficulté à trouver sa voie, soulignant le prix de la vie, humaine comme animale.

Reviews

C'est un livre impossible à résumer, mais en tout cas beaucoup plus profond que ne le laisse supposer le résumé de l'éditeur.Au début, trois jeunes Japonais un peu à la dérive se retrouvent sur un ferry, en route pour une île où ils ont été embauchés pour faire des travaux de terrassement. Mais il apparaît très vite que les motivations profondes de chacun ne sont pas aussi limpides qu'on le pensait au début... Ryôsuke, notamment, est à la recherche d'un vieil homme, ancien ami et associé de ses parents (mais là encore, pas que !). Les retrouvailles, apparemment conventionnelles, vont finalement faire rester Ryôsuke sur cette île mystérieuse, pour y faire du fromage de chèvre, ce qui était le but de son père, dont on finit par apprendre qu'il 'est suicidé à cause des dettes impossibles à rembourser de son exploitation... mais pas seulement !Bref, c'est un roman en fait très profond, très poétique. L'auteur sait à merveille nous perdre sur des fausses pistes pour nous emmener toujours plus loin dans la psychologie complexe de ses personnages. C'est aussi une ode à la nature, aux animaux (les chèvres, dans le roman), à leurs liens avec leur environnement, avec les humains, prédateurs ou compatissants, à la valeur de leur vie, comme de la nôtre...Et si vous n'êtes pas encore végétarien, vous ne verrez plus jamais une côtelette d'agneau ou un foie de veau de la même manière après avoir lu la scène de mise à mort du chevreau qu'il ne fallait surtout pas baptiser !